La soif de se retrouver entre un père et un fils, entre l’acteur et le public, entre vieilles gloires et nouvelles possibilités.
Danny et Pepijn Ronaldo, père et fils, sont réunis en scène. Au travers de leur amour partagé de la musique et du jeu, ils jettent un pont entre les ressemblances et les différences. Le père semble embourbé dans son passé, désespérément à la recherche d’une sensation d’extase immémoriale qui s’est évanouie. Le fils cherche à réconcilier le cirque traditionnel que pratiquait son père et le monde qui l’entoure.
Les racines de Circus Ronaldo remontent loin dans le temps ; Danny et Pepijn appartiennent respectivement à la sixième et la septième génération d’artistes circassiens. Sous le signe du sept, chiffre sacré, ils présentent un hommage à ce passé : Sono io ? (C’est bien moi ?).
« Il s’agit de deux personnes qui se regardent et se soutiennent mutuellement, mais qui, ce faisant, s’affaiblissent également. Le père crée une ombre pour son fils, sans le vouloir, parce qu’il est si fier de lui et veut tellement le montrer. Mais il est lui-même si désireux d’être sous les feux de la rampe. » – Danny Ronaldo
Depuis 1996, Circus Ronaldo se produit dans le monde entier à l’invitation de théâtres prestigieux et de grands festivals de cirque et de théâtre. En Europe, la compagnie a tourné de Reykjavik à Lisbonne, dans le reste du monde jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande. En Flandre, ce sont surtout les grands centres culturels qui mettent les spectacles de Circus Ronaldo à l’affiche. Frans Brood Productions à Gand continue de monter les tournées.
Circus Ronaldo est une troupe qui occupe une place particulière dans le cœur de nombreux spectateurs. Elle crée un type de cirque qui est nouveau, et pourtant indissociable de ses racines. À l’aide de traditions de jeu anciennes, de roulottes authentiques et d’objets des générations précédentes, réutilisés aujourd’hui, Circus Ronaldo rend hommage au théâtre circassien ancien. La troupe puise l’inspiration dans la commedia dell’arte et dans son amour du pouvoir qu’exerce sur l’inconscient le concept de tsukomogami, l’exploitation de l’âme de matériaux usés. Mais en même temps, en entrant dans le monde des Ronaldo, le public y découvre une familiarité, une évidence, un reflet de sa propre individualité vulnérable. Ainsi naît un univers de réalisme magique où les spectateurs ne savent plus ce qui est réel ou ne l’est pas. La compagnie sonde avec virtuosité les profondeurs de ses propres émotions, tendant de ce fait un miroir espiègle aux autres. Circus Ronaldo joue sur une expérience puissante du moment présent, parfaitement reconnaissable pour bon nombre de spectateurs, et associe la nostalgie à une réalité déroutante au fil d’une danse intime, passionnée, éternelle.