NYX : Une première mondiale à ne pas manquer

4 octobre
2022

Du 13 au 15 octobre, nous présenterons la première mondiale de NYX, de Johanne Madore / Collectif Chimère et Pierre Przysiezniak. Rencontre entre le cirque, danse et arts visuels, NYX est inspiré des souvenirs d’enfance de l’artiste multidisciplinaire Johanne Madore, où rêve et réalité s’entrecroisent. Explorant les univers fictifs du conte, du rêve et du mythique, le spectacle revisite des éléments archétypaux de la féminité.

Dans ce vidéo tourné à l’occasion de notre lancement de saison, les créateurs nous parlent de ce qu’ils préfèrent de NYX.

Hommage à la résilience des femmes

Johanne Madore nous explique d’où vient l’inspiration de NYX : « Depuis toute petite, j’ai une attirance pour les mythes et les contes, mais telle une incarnation du temps, de la mémoire et de la résilience, c’est la force tranquille et la spiritualité de ma grand-mère, décédée à 106 ans, qui m’ont portées. C’est elle qui me tient la main depuis le début de cette aventure, en quête de sa lumière au travers le glanage de fragments de souvenirs et d’histoires. C’est elle qui dirigeait le travail patient des petites mains de l’atelier de couture familial. Ce même travail patient des artistes du corps qui dansent et flottent dans ces paysages de voiles réinventées. »

La chorégraphe est fière de la renaissance de NYX, encore plus forte - à l’image de la déesse grecque - après s’être transformée de multiples fois ces dernières années en raison de la Covid. « La nouvelle distribution toute féminine de jeunes circassiennes que j’ai connues et dirigées à l’École nationale de cirque de Montréal sont très différentes les unes des autres, et généreuses du désir d’aller au-delà de soi. »   

Catherine Beaudet, l’une d’entre elles, s’exprime chaleureusement au sujet de la créatrice : « Johanne. Femme. Inspirante. Créative. Portant un bagage énorme de son passé. Elle nous fait revivre ces moments importants qui l'ont inspirée et pouvoir les explorer et les recréer sans un seul jugement... c'est une chance énorme. Un rêve même. Être sur scène aussi longtemps, parmi ces femmes merveilleuses, c’est ce qui me fait vivre en tant qu'artiste. Pouvoir être plus qu'une simple interprète. »

L’environnement au cœur du processus créatif

C’est la fabrication des fameuses sculptures acrobatiques qui a déclenché plusieurs processus. « En appendices et autour de celles-ci, Pierre sculptait chaque jour un espace différent avec les matériaux, des lieux changeants, vivants, organiques : l’environnement visuel était pensé comme un personnage », explique Johanne Madore

En raison des particularités de ces appareils, les acrobates ont dû adapter leur façon de bouger à ces créations hors normes du plasticien scénographe Pierre Przysiezniak.

Pierre Przysiezniak raconte qu’un soir, dans un boisé, lors d’une cueillette de vignes présentes dans l’installation visuelle sur scène, un faisan l’a fidèlement accompagné : « il m’a trottiné partout autour, pendant mon labeur, pas du tout effarouché, grimpant sur les tiges que je maniais, s’installant paisiblement tout près de moi. J’ai pourtant vérifié et fait attention à ne pas endommager de nid. On s’est parlé longuement. Très agréable compagnie. » C’est ainsi que le créateur a pris l’engagement de suivre à la trace tous les matériaux (acier, bois, aluminium, plastique, caoutchouc, etc.) et de les acheminer lui-même à des partenaires traitant spécifiquement ces matières, aussi localement que possible.

Rendez-vous du 13 au 15 octobre

Laissez-vous éblouir par des formes de métissages scéniques d’avant-garde et des performances impressionnantes.

Réservez vos billets

Photos — Rodolphe St-Arneault